dimanche 1 novembre 2009
Être prêt à la perdre: un must?
Hier soir, à Paris, est arrivé quelque chose de très spécial. J'étais en spectacle au «Blancs Manteaux», comme chaque week-end depuis le 1er octobre, et j'invite les spectateurs à venir me rejoindre au bar du théâtre après le show. Comme à l'habitude, je demande aux spectateurs qui sont au bar d'où ils viennent et comment ils ont eu écho de mon spectacle. À mon grand étonnement, Minh (la photo) me dit qu'il est un lecteur de ce blogue depuis quelques mois et qu'il est venu voir le spectacle à cause de ça. Je savais que j'avais des lecteurs en France, d'habitude des gens qui m'ont connu via le spectacle que je donne ici, mais jamais l'inverse n'était encore arrivé. Fou de joie, j'ai donné un t-shirt DANGER enchaîneur à Minh, mon premier spectateur qui fut d'abord lecteur de mon blogue. Et un vietnamien en plus! Très fort:)
Mais bon, il faut aussi bosser et aujourd'hui, je vous résume la discussion que j'ai eue cette semaine avec Ripo.
Ripo tente désespérément de récupérer son ex. Je ne répéterai pas l'article de la semaine passée, mais je souligne deux points très intéressants.
Un, Ripo est submergé dans les techniques et trucs pour obtenir ce qu'il souhaite avec Anna. Un moment donné, je lui ai dit que moi et ma copine Rhodo (car Rhodo Gendron, son surnom) n'avions eu rien à faire pour que le "feu pogne": aucune technique, pas de jeu, rien. Juste une série d'invitations de ma part, acceptées de la sienne. Non pas que je suis en train de diminuer l'effet de 1001 trucs que je dispense moi-même, et Dieu sait si ça peut souvent faire la différence entre une histoire et pas d'histoire. Mais que les relations qui ont un vrai potentiel quittent rapidement la zone des techniques et entrent dans une autre zone, plus simple : celle de l'intérêt partagé.
Ripo et Anna sont encore, après des hauts et des bas, des ruptures et des reprises, encore dans la zone du combat, du Vietnam pur. Avec un tout nouveau dossier, je me dirais que c'est possible, qu'il faut peut-être surmonter la peur de l'un ou l'autre. Mais avec un ancien dossier, non. Après avoir recréé une deuxième première rencontre, avoir suivi les consignes de base sur « récupérez son ex », le temps n'est plus aux trucs et sparages. Le temps est à la réalité, parfois douloureuse : ça clique ou pas.
Ce qui m'amène au deuxième point. La seule façon de pouvoir vraiment confronter son dossier prioritaire, ou même son chum ou sa blonde, est de mesurer l'intérêt réel que cette personne a pour nous. Il faut être prêt à la/le perdre.
Tant que tu sens que de mettre ton gros dossier au pied du mur va te le faire perdre et que tu n'oses pas, tu es dans une zone de soumission malsaine. Dès le départ, dès les premiers moments, tu arriveras à enchaîner que si tu es prêt à te faire dire non.
Après, si tu veux passer à la vitesse supérieure, tu abandonnes les techniques. Mais tu ne sauras vraiment si ton intérêt est réciproque que si tu es prêt à te faire dire non. À perdre ton nouveau chum, ta blonde qui semble toujours danser avec toi, mais que d'un seul pied.
Au début, on s'en tape de l'intérêt réel d'un nouveau dossier. On veut juste que les choses se passent. Mais quand une histoire a vraiment démarré, et qu'on a des sentiments, c'est plus impliquant. On a moins le goût de se faire dire : "Je t'aime, mais en ami". Sauf que si c'est ça la vérité et bien, vaut mieux le savoir. Et pour ce faire, il ne faut jamais avoir peur de perdre ce qu'on aimerait avoir. Sinon, on a un genou à terre, et personne ne mérite ça.
Une excellente semaine à tous.
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12 commentaires:
J'aime beaucoup ce passage: "les relations qui ont un vrai potentiel quittent rapidement la zone des techniques et entrent dans une autre zone, plus simple : celle de l'intérêt partagé."
Tellement vrai. Et tout le reste également. Merci pour tes précieux conseils!
- Célibataire qui croit à l'amour
Ca arrive juste a point pour moi cet article la.. Il y a un gars qui me fait vraiment tripper , il me dit que c'ets mutuel mais il a une blonde et ne sait pas quoi faire.. Il me rappelle je n'arrive pas a fermer la porte... Je crois que la solution serait peut etre de le mettre au pied du mur quitte a tout perdre... Ouf .. pas facile!!!!!!!
Un vietnamien qui lit un blog intitulé de retour du vietnam ;-S
Très intéressant ton article cette semaine, Marc.
Merci.
C'est vrai que j'ai été intrigué par le titre et mis un certain temps à le comprendre. Je croyais que les canadiens échappaient à la conscription et que c'était pour ça que les jeunes gauchistes US passaient la frontière. Et puis j'ai toujours pas compris ce que ça voulait dire "une fille qui ne sait pas gérer un run de lait".
En tout cas je vous recommande le spectacle de Marc au Théatre des Blancs-Manteaux, une bonne heure de détente zygomatique. Et que ça ne finisse pas trop tard ne gâche rien pour les gens qui travaillent le lendemain. Dans la salle il y avait plus de 30-40 que de 19-25.
Minh
Et que faire ensuite quand on a des sentiments sur un dossier et que ce dossier répond "Je t'aime mais en ami" ? Ceci, bien sûr, en prenant en compte qu'on a de la difficulté à passer du temps "en ami" avec le dossier en question, car sans cesse submergé par ses propres sentiments...
je pense que c'est plus sage de s'éloigner dans ce temps la...
mais je dois dire que c'est plus facile a dire qu'a faire...
Dans le fond je crois qu'il faut s'éloigner en gardant la porte ouverte...
Vous pensez d'un gars qui propose d'être sa maitresse en attendant qu'il se décide entre sa blonde et vous ?
Que c'est un trou du cul.
Qu'il n'est pas honnête.
Qu'il ne deviendra jamais ton chum parce qu'il va se contenter que tu sois sa maîtresse.
Que même si ça le deviens, il te fera la même chose.
Que l'honnêteté est même une règle absolue, pas du genre "faite pour être transgressée" (ce qui ne veux pas dire de tout dire, mais de ne pas mentir pour autant)
Que tu devrais (re-)lire "Moi, si j'étais une fille", de Marc (maudit, je lui fait de la pub à chaque commentaire lui!)
Et crisser le gars en question dehors tout nu sur le trottoir ;-)
Comme dit souvent plus haut, très bon blogue, je me posais justement la question sur le sujet, merci !
Merci Pascal , ca a le mérite d'être plutôt clair ;-)
Je pense que tu as raison , cest juste que des fois cest pas facile voir clair dans des situations comme ca ...
merci bien ;-)
Moi je tique sur le "je t'aime mais en ami(e)". La pire baise que j'ai eue c'est avec un de mes meilleurs amis. Aucune passion au rendez-vous... Je ne crois pas que l'on puisse baiser avec ses amis. C'est simplement contre-nature.
Donc, celle-là ... je l'a traduit plus par "tu me plais en christ mais j'ai peur d'être blessé"
Marc, ton prochain sujet devrait être quoi faire pour faire réagir un gars qui dit que ça clique mais qui ne fait rien ou très peu...
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