Cours 101 de la rencontre internet

Bonjour les p’tits Vietnamiens,

Record de réactions pour le blogue de la semaine passée. Je trouve ça emballant. Ça donne définitivement le goût de continuer. D’autant plus que plus de 1500 personnes suivent ce blogue chaque semaine. C'est tout un phénomène pour un blogue hebdomadaire et non pas quotidien.

Je veux surtout souligner la pertinence des commentaires, que je lis toujours avec grand intérêt. Internet est la place numéro un pour les commentaires d’idiots haineux, et on n'en trouve pas ou très peu ici, ce qui est vraiment fort. Donc ,merci à mes lecteurs et surtout, bravo pour la qualité des réactions.

Cette semaine, après un Noël absolument génial avec ma blonde dans ma famille à Québec, on attaque non pas une mais deux questions concernant la bonne utilisation de www.monclasseur.com ou de n’importe quel site de rencontre en général. À cet égard, je réponds à Nicolas, qui m’écrit :

« Salut Marc. J'ai bien hâte de voir quelles seront tes prochaines dates de spectacle et j'espère bien pouvoir y assister. J’aurais deux questions/commentaires à te faire part. En espérant qu’ils captent ton attention dans ton emploi du temps très chargé.

-Qu’est-ce qu’on fait d’un dossier sans description ou avec une description minime?

Normalement, sur un site comme MonClasseur, le gars regarde les photos, va voir la fiche et décide d’aller essayer d’attirer l’attention de la fille. S’il est accepté en entrevue, il doit écrire un mail assez intéressant pour que la fille le remarque et ne le flushe pas aussitôt. Bon, jusque-là, on est dans les étapes classiques "ben basic". Je sais que le premier courriel doit être assez intéressant, sinon la fille passe rapidement au dossier suivant. Si tu n’es pas assez entreprenant, tu risques la case ami. Si tu ne lui fais que des compliments, tu passes pour le gars qui veut juste coucher avec elle. Normalement, pour un premier mail intéressant, tu essaies de placer un compliment, un ou deux commentaires sur sa description pour montrer que tu l’as au moins lu (et que tu ne fais pas juste contacter toutes les filles qui passent par là) et ensuite, tu poses une ou deux questions, pour partir une discussion. Le problème est que, souvent, la fille en question n’aura pas ou presque pas de description qui peut rendre ça intéressant. C’est comme si elle jetait sa ligne à l’eau mais qu’elle n’avait pas mis de verre. Tu peux essayer de poser des questions, ça se fait bien, mais ça devient rapidement un jeu questionnaire. Tu peux lui faire un ou deux compliments par rapport à sa ou ses photos, mais sans profondeur. Quand la fille ne dit rien ou ne donne pas d’informations qui permettent de commencer un premier contact intelligent, comment arrive-t-on à se démarquer? Si on n’a pas de point de départ, comment fait-on? Après tout, rendu là, tous les poissons se ressemblent et elle a plus de chance de se pogner un crapet soleil qui a un meilleur premier message qu’un brochet qui est resté là bêtement en essayant de trouver comment l’approcher. »

Je copie intégralement sa longue question, car on y apprend des choses avec lesquelles je suis tout à fait d’accord. Nicolas est un bon enchaîneur du net, et sa question est très intéressante. « Quand la fille ne dit rien ou ne donne pas d’informations qui permettent de commencer un premier contact intelligent, comment arrive-t-on à se démarquer? Si on n’a pas de point de départ, comment fait-on? »

La clé de base pour le contact internet est le même, dans la même suite, que dans la vraie vie : FBI et déstabilisation humoristique. (Ce qui suit est un condensé de ce qui est plus étayé dans L’Encyclopédie du mâle 2010)

FBI : tu poses une question sur ce qui semble transparaître de ses infos, aussi maigres soient-elles. « Où as-tu pris cette photo? »… « Tu as cette couleur de cheveux depuis longtemps? »… « Tu habites telle ville depuis combien de temps? » Peu importe, on commence avec une question générale. Il y aura réponse. Deuxième intervention : un compliment. Plus la fille est belle, plus on attend avant de parler de son apparence, pour se démarquer. Bref, le point de départ est plus simple que Nicolas semble le penser.

Par la suite, tu peux demander ce que la fille fait dans ses loisirs, le week-end. Si elle spécifie qu’elle aime les voyages, c’est un excellent sujet d’enquête. Bref, les questions, toutes simples du début, doivent la faire parler de ce qu’elle aime, et non pas de ce qu’elle fait. “Tu aimes ça travailler dans les bars?... “Aimes-tu ça vivre à Blainville?”… “Pourquoi te préfères-tu en blonde qu’en brune?” Plus la question va paraître saugrenue, inusitée, meilleur c’est. Par la suite, il faut tenter d’être drôle, un peu baveux aussi. Ça s’explique mal ici, mais vous comprenez l’idée.

« -Comment s’assurer que la technique FBI ne vire pas en questionnaire télévisé? »

J’ai souvent le même problème avec la technique FBI. Surtout si les premiers contacts se font sur msn par exemple. Souvent, je pose les questions, mais les réponses sont très brèves, sans ouverture et on a rapidement l’impression qu’il s’agit d’un questionnaire. On pose la question, un 15 secondes de réflexion, réponse et on passe à la suivante. La fille sort de là persuadée qu’on est la personne la plus plate qui soit. Même en essayant de la faire embarquer dans un sujet ou un autre, elle garde le même "pattern". Même si on lui demande ce dont elle a envie de parler, pas plus de succès. C’est comme si elle est intéressée à te parler mais s’attend à ce qu’on parle tout seul. Elle montre qu’elle trouve le questionnaire plate, veut continuer à jaser, mais ne veut pas entrer dans un sujet de la conversation. C’est peut-être moi, mais rendu là, je ne sais plus vraiment quoi faire. Ça n’arrive pas tout le temps, mais assez souvent pour que je me doive de te poser la question, voir si tu aurais un truc de pro a ce sujet. »

Règle générale, l’intelligence d’une personne se voit, via internet, au nombre de questions qu’elle pose et à la façon dont elle élabore les réponses à celles qui lui sont posées. La cruche de base agit comme Nicolas nous en parle ici : par des « oui » et des « non » peu élaborés. Il s’agit dans ces cas d’un snack appétissant, certes, mais avec qui il faudra y aller dans le pas trop compliqué.

Pour éviter d’avoir l’air de faire passer une entrevue pour une job, il faut là encore faire parler la madame (ou le monsieur) de ce qu’elle aime, rester dans l’anecdotique. « Moi aussi, je suis déjà allé au Fuzzy de Brossard. J'aimé ça”. Je fais des blagues, mais une personne articulée ne posera pas ce genre de problème, juste quelqu’un de disons “limité” qui va nous donner du fil à retordre quant à quoi dire. Si vous êtes avec un pétard qui ne répond jamais rien de bien élaboré, restez dans la zone humour. Faites-la rire, calculez la qualité de votre enchaînement en nombre de “lol”. Après quelques “chat”, où vous aurez l’impression que votre dossier “lol ” beaucoup avec vous, allez-y d’une invitation facile (bar près de chez vous) et continuez de procéder avec légèreté.

Mais attention : les résultats des techniques de drague sont BEAUCOUP moins efficaces avec une nunuche qu’avec une fille allumée. Enchaîner un canon qui ne parle que de bronzage est plus souvent un hasard qu’autre chose.

Moralité : bien faire sur internet répond aux mêmes règles de base que dans la vraie vie : intensité, humour, parler au “Je”, être intéressé et pas intéressant. Allez au plus simple, enlevez les enjeux, amusez-vous et ça paraîtra dans vos messages.

Bonne dernière semaine de 2010!